C’est certainement le moment le plus délicat d’un entretien d’embauche : la discussion autour de vos prétentions salariales. Un moment qui, dans de nombreux secteurs, ressemble de plus en plus à une négociation commerciale. Car l’usage des mentions “selon le profil” ou “en fonction de l’expérience”, accompagnées la plupart du temps d’une large fourchette de rémunération, tend à se généraliser. Alors comment aborder ce sujet et bien négocier votre salaire ?

Une négociation qui se prépare
Comme toute négociation, celle qui définira votre salaire se fera sur la base des prix du marché. Pour faire valoir au mieux vos intérêts, il vous faudra donc, dans un premier temps, vous renseigner sur les rémunérations qui sont pratiquées dans votre secteur, dans ce type d’entreprise et pour votre niveau de qualification. Il existe des sites spécialisés et des études de salaire sont régulièrement réalisées.
En revanche, dans certains métiers, cette information peut se révéler difficile à trouver. Dans ce cas, la méthode la plus sûre est de contacter une ou plusieurs personnes qui occupent des postes similaires à celui que vous convoitez pour qu’elles vous indiquent le salaire qu’elles touchaient au moment de leur embauche. Pour identifier de telles personnes, essayez d’abord votre réseau personnel et, pourquoi pas, tenter votre chance sur les réseaux sociaux professionnels.

Une question de timing
Il serait bien sûr malvenu de commencer à parler d’argent dès le début d’un entretien. Vous donneriez l’impression de ne pas être intéressé par les missions proposées mais seulement par le salaire associé. Le plus sûr est de laisser le recruteur aborder de lui-même ce sujet. S’il ne l’a pas fait et qu’il s’apprête à clore l’entretien, vous pouvez alors lui rappeler.
Dans les processus de sélection longs, il est indispensable d’aborder cette question dès le premier entretien. Elle est en effet de nature à déterminer la suite des événements. Ne pas fixer un montant dès le départ reviendrait à prendre le risque de vous faire perdre votre temps.

Prendre en compte la rémunération globale
La rémunération liée à un poste salarié ne se limite pas à un salaire net. La négociation se fait généralement en salaire brut annuel. En plus de ce montant, il vous faudra tenir compte de la part variable, des éventuelles primes, politiques d’intéressement ou treizième mois. Ne négligez pas non plus les avantages en nature : tickets restaurants, comité d’entreprise, mutuelle, etc.

Ne pas sous-estimer la valeur de son travail
Les candidats débutants ont tendance à exprimer des prétentions salariales très faibles, soit parce qu’ils sous-estiment ce qu’ils peuvent apporter à l’entreprise, soit parce qu’ils pensent augmenter ainsi leurs chances de décrocher le poste.

Ce raisonnement qui peut sembler logique est, en réalité, contre-productif. Demander une rémunération trop basse risque de faire douter le recruteur sur vos compétences réelles et est signe d’une faible confiance en soi. C’est également un désavantage sur le long terme, car lors de négociations ultérieures, les recruteurs se baseront sur le salaire associé à votre contrat précédent.

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